L’album s’ouvre sur un enfant qui n’a aucune idée de comment il s’appelle. « Le vent de l’hiver transporta la rumeur qu’il s’appelait Je-n’ai-pas-de-nom. » Le printemps venu, l’enfant part en voyage. Un voyage au cours duquel il rencontrera la Pierre et l’Oiseau, l’Arbre et un écureuil, un Lac enfin. S’il partage des points communs avec chacun, il n’est pas pour autant l’un des leurs. L’enfant est perdu. Aucune illustration au cours de cet épisode de l’album, ce qui renforce encore le sentiment d’isolement qu’éprouve l’enfant. Arrive alors « l’Autre ». Cet Autre parle, mange, dessine et ressemble physiquement à notre héros. Ils vont peu à peu se reconnaître et se donner des prénoms. Le lendemain commencera un nouveau voyage, liant Otto et Anna. Claudine Galea signe avec cet album une quête d’identité difficile mais courageuse, que Françoise Pétrovitch sublime par ses illustrations, de véritables œuvres d’art. La parfaite adéquation texte et images permet une expérience de lecture belle et forte.