L’adolescence, le doute, les conneries… Anton Tchekhov (non, ce n’est pas une blague), jeune narrateur contemporain de ce roman, va en faire les frais. Un passé familial tumultueux le suit et il a besoin de se faire remarquer. Il va l’être… mais pas par les bonnes personnes. Le voilà avec une seule idée en tête : braquer. L’engrenage est enclenché. Anton se rend compte trop tard qu’il est tombé sur des trafiquants prêts à tout pour que leurs affaires marchent. Et il est leur pion. Même la barge où il habite avec son beau-père-tiers-de-confiance sur la rivière finit par lui manquer. Hervé Giraud compose un roman plein de clins d’œil acérés, à l’humour qui, faute de nous faire mourir de rire, ne manque pas de nous faire sourire et réfléchir. Encore un bon roman initiatique dans lequel un ado apprend à se connaître, à se découvrir, avec ses défauts mais aussi ses qualités. Un roman auquel on peut facilement se référer pour parler de thèmes graves quand on n’a pas forcément les mots. À mettre entre toutes les mains.