Tout le monde connaît bien sûr le lapin blanc d’Alice aux pays des merveilles, mais qui se soucie de madame Le Lapin blanc, son épouse ? Or, chacun le sait, derrière tout lapin illustre se cache une lapine. Le loufoque et talentueux Gilles Bachelet répare cet oubli en nous dévoilant (enfin !) son journal intime. Et il faut bien l’avouer, madame Le Lapin blanc n’a pas la vie facile. Désabusée et très accaparée, elle doit non seulement s’occuper de sa maison et de sa nombreuse progéniture (et sa nouvelle baby-sitter, qui n’a de cesse de grandir ou de rapetisser à tout bout de champ, n’est pas franchement d’une grande aide), mais également de son mari, qui a le chic pour être systématiquement en retard. Cet album drolatique est farci de détails tous plus désopilants les uns que les autres. Un clin d’œil impertinent et irrésistible à l’œuvre de Lewis Carroll. À savourer comme une carotte crue.