Depuis 2021, Lightfall, série de bande dessinée de fantasy destinée à la jeunesse et racontant les aventures de Béatrice, une petite fille angoissée, et de Cad, son intrépide ami galdurien, est très plébiscitée. Un succès que vient confirmer la sortie du très attendu troisième tome, Le Temps des ténèbres.
Avant que le monde d’Irpa ne soit plongé dans une obscurité terrifiante peuplée d’ombres maléfiques, après la disparition du soleil et la destruction de ses huit lumières, Béa vivait paisiblement dans la forêt auprès de son grand-père adoptif, Alfirid, un Cochon-Sorcier réputé pour ses potions et sa mémoire défaillante. C’est à l’occasion d’une sortie dans les bois pour récolter des ingrédients que Béa avait rencontré l’incroyable Cadwallder, dernier des siens en quête du peuple disparu des Galduriens, valeureux guerrier sans peur et indécrottable optimiste, véritable boute-en-train en quête d’aventure. De retour dans la maison de Béa, le Cochon-Sorcier avait disparu, laissant derrière lui une lettre énigmatique laissant entendre qu’il partait en quête du « Sceau du dormeur sans repos » et qu’il se lançait dans un voyage périlleux. Il confiait aux bons soins de Béa une fiole de la plus haute importance protégeant une petite lueur, la dernière flamme du soleil. Béa, malgré ses peurs et ses angoisses dévorantes, partait alors à sa recherche, accompagnée d’un Cad bien décidé à lui prêter main forte. C’était le début d’une aventure qui allait mener notre duo aux confins du monde, à la découverte des secrets d’Irpa et de sa cosmogonie. Leur quête allait être ponctuée de pittoresques rencontres (Kipp le rat voleur, Suif le dragon, le petit Arsaï magique, Boisenbaie et Ronflon, les marchands touche-à-tout), semée d’embûches et jalonnée de raccourcis dangereux et malfamés, à la poursuite du terrifiant Kest Ke Belemus et des Tikarri, chevaliers à plumes et marcheurs de l’ombre, pour tenter d’empêcher la destruction de toute lumière sur Irpa. Tandis que la fin du deuxième tome nous avait laissés dans un monde dévasté, le tome trois, malgré de sombres apparences, prend un nouvel élan et met nos aventuriers sur la piste de la Citadelle des savoirs où ils espèrent trouver des vestiges du soleil et des informations sur le passé de leur monde. Ainsi que les raisons qui ont pu pousser Kest, esprit de la lumière et créature fondatrice d’Irpa, à vouloir détruire sa propre création. Grâce à un univers merveilleux ‒ influencé par Tolkien et le film Dark Crystal ‒, des personnages complexes et attachants, des situations mêlant tragédie et humour, un graphisme lumineux et inventif, Tim Probert a réussi à créer une épopée grandiose, totalement addictive, au sein d’un monde ancien à reconquérir, bafoué par la cupidité des hommes, où il reste encore beaucoup à découvrir.