Plonger dans Le Sang d’encre, c’est se faire happer dans un monde de fantasy type médiéval. Au cœur d’un tourbillon de différents points de vue de personnages hétéroclites (princes, roi, guérisseuse de village, aide-cuisinière, troubadour aux instruments grinçants, nobles de contrées plus éloignées et même pauvre mendiant), le lecteur progresse à tâtons dans ce monde. Un château au nom qui fait rêver, Les Chimères, sera bientôt le témoin d’une épidémie qui va gagner toute la ville : « le sang d’encre ». La peau des habitants se retrouve enveloppée d’une sorte de croûte de laquelle s’écoule un sang bleu. Non seulement ce mal se propage vite mais, en plus, il affaiblit et tue rapidement. Le prince héritier, Devlin, est lui-même atteint. On fait alors appel à une petite guérisseuse de basse extraction, Olga, et on la somme de venir au château soigner le Prince. Dans ce premier tome d’une duologie, l’autrice nous entraîne dans le déclin d’un royaume, entre intrigue politique, épidémie et soif de savoirs.