Camera obscura

La nuit en plein jour dans le Londres Victorien ? De charmants macchabées qui reviennent à la vie ? Une héroïne à la langue plus acérée qu'un Opinel ? Mais oui, c'est le dernier roman de Maëlle Desard !

Bienvenue à Londres ! Après la Grande Puanteur de 1858, les choses ont quelque peu dérapé en ville. Une brume sombre comme la nuit s'est abattue sur ses habitants, forcés de s'orienter à la lueur de bougies (pour les plus pauvres) ou d’éclairages révolutionnaires (pour les plus riches). Il y a aussi les Putréfiés. Qu'est-ce que c'est ? Rien que des morts qui n’ont pas accepté leur trépas et qui ont décidé de revenir à la vie pour croquer un ou deux Londoniens. C'est dans cette ambiance morose que nous faisons la connaissance de Léandre, jeune lord héritier d'une famille dont la fortune décline, et bien décidé à comprendre d'où vient la brume pour soigner sa sœur qui en subit de plein fouet les effets et souffre d’une maladie apparemment incurable. Pour trouver un remède, il décortique les morts en toute clandestinité dans son école de médecine et cherche à mettre le grappin sur un de ces fameux Putréfiés qui représente, selon lui, un espoir de guérison. Et c'est en partant sur la piste de l'un d'eux qu'il va rencontrer la délicate et distinguée Winifred (c'est ironique, elle n'est ni délicate, ni distinguée). Elle aussi est à la recherche de Putréfiés, en sait plus qu'elle ne veut bien le dire et, surtout, elle a un vocabulaire si fleuri qu'elle en ferait pousser des roses dans le bitume. Bon gré, mal gré, les deux vont décider de s'allier pour tenter de percer le secret des revenants et lever le voile de secrets qui pèse sur Londres. Maëlle Desard nous propose un roman historique et fantastique aussi drôle que mystérieux, avec une galerie de personnage délicieusement hauts en couleur. (Surtout Winifred, on adore Winifred !) À découvrir de préférence avec un bon Earl Grey et des scones pour se mettre dans l'ambiance !