Un soir, Annabelle Agnelli, lycéenne américaine de 17 ans, disjoncte, prend la route en courant et décide non seulement de ne pas rentrer chez elle, mais de traverser les États-Unis, de Seattle à Washington. Sa mère s’y oppose car la jeune fille a été victime d’un traumatisme quelques mois plus tôt. Son jeune frère la soutient logistiquement et son grand-père la suit avec son camping-car, d’étape en étape. À son insu, ses amis s’occupent de faire connaître son initiative sur les réseaux sociaux. Tandis que son esprit, de façon lancinante, voit le « ravisseur » partout, Annabelle lutte en faisant souffrir son corps dans un semi-marathon quotidien. La rescapée souffre d’un fort sentiment de culpabilité. Sa course l’aide à témoigner : une interview pour un journal de lycée, une conférence pour une université, puis au procès de l’adolescent-tueur. Le roman dénonce le fait qu’il soit plus facile à 18 ans d’acheter une arme qu’une voiture.