Être un enfant dans la guerre, c’est subir les conséquences des actes des adultes. C’est devoir craindre les moindres faits et gestes. C’est devoir trouver du réconfort dans les plus petites choses. C’est aussi essayer de se préserver.
J’aime pas les clowns met en scène une petite fille se rendant au cirque avec sa grand-mère… alors qu’elle déteste cela. Sa grand-mère décide de lui avouer qu’elle non plus n’aimait pas le cirque et encore moins les clowns. Deux ans après la guerre, la grand-mère, alors petite fille, n’a plus de nouvelles de son père et vit seule avec sa mère. Celle-ci décide d’emmener la fillette au cirque pour la distraire, mais l’enfant refuse de participer au numéro du clown qui l’a choisie dans le public. La fin du spectacle survient et la mère l’emmène vers les caravanes. Elle veut lui présenter un clown unique en son genre, car il n’est autre que… son papa. Désormais elle adore le cirque. Elle adore surtout les clowns. En entendant le récit de sa grand-mère, la fillette prend goût, à son tour, au monde du cirque. Dans Les Grandes Grandes vacances, Ernest et Colette pensaient passer l’été chez leurs grands-parents. C’était sans compter la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne après l’invasion de la Pologne par les troupes nazies. Leur maman doit partir en Suisse pour se soigner de la tuberculose et leur père, mobilisé, part se battre. Ernest et Colette feront donc leur rentrée scolaire à Grangeville dans la classe de monsieur Herpin. Quand l’Allemagne commence à bombarder la Normandie, toute la famille décide de descendre vers le sud. Mais à Rouen, les soldats français font sauter les ponts pour empêcher l’avancée des troupes allemandes. La famille retourne donc à Grangeville, où il lui faut subir la guerre, puis, bientôt, la présence des troupes allemandes suite à la signature de l’armistice par le maréchal Pétain. Mais tout espoir n’est pas perdu. Le général de Gaulle est à Londres pour organiser la résistance. On suit le déroulement de cette sombre période de l’Histoire à travers Les Cahiers d’Ernest et Colette. Les deux petits personnages décrivent leurs impressions et leurs sentiments. Ils nous content leurs actes de résistance face à l’ennemi, sans se rendre vraiment compte des risques. Être un enfant dans la guerre n’est pas une situation des plus épanouissantes, à un âge où on ne devrait penser qu’à grandir et s’amuser. Cependant, ces livres montrent que les enfants ont une force de caractère qui les aide à surmonter des épreuves aussi pénibles.