John est un garçon rêveur. Un matin, il découvre un éléphant dans son jardin. Comme il a peu d’amis, il décide que son cœur est largement assez grand pour accueillir cet encombrant animal. Son jardin étant trop petit, ils partent tous deux pour une promenade jusqu’au parc et il en profite pour lui montrer son quartier. Les auteurs nous embarquent dans une douce rêverie dans les rues de New York. Le texte de Benoît Broyart est sensible et poétique. Il laisse une grande place à l’imaginaire et nous plonge dans une étrange mais bienveillante ambiance. Personne dans la rue ne semble s’étonner de ce duo, on se prend à rêver que tout est possible. Les images de Delphine Jacquot (qu’on avait adorées dans Les Aventures improbables de Peter et Herman, Les Fourmis Rouges) sont une nouvelle fois admirables. Le jeu de représentation entre le jeune garçon, l’éléphant (tantôt énorme, tantôt à taille « humaine ») et les paysages de New York est remarquable. On a envie d’être ce petit garçon rêveur, on a envie d’habiter New York, mais on est bien heureux de lire ce livre.