Jane, la narratrice, est la plus jeune de sa fratrie. Elle que l’on appelle « la petite » observe attentivement ses deux sœurs Eleonore et Martha, gardant en mémoire les moindres détails de leur quotidien à toutes les trois : l’apparence et la disposition de chaque chambre, la musique et les goûters, les bals auxquels elle ne peut pas aller, la mousse au chocolat, si bonne qu’on s’en lèche les doigts… « Mais la vie passe et ce que l’on croyait éternel ne l’est pas ». Quand Eleonore devient jeune fille, son heure est venue de quitter la maison. Puis c’est le départ de Martha, jusqu’au jour où Jane elle-même est assez mûre pour voler de ses propres ailes et qu’elle décide de voyager à travers le monde. La fin de l’histoire est très belle, illustrant à merveille le temps qui passe et la complicité qui unit les trois sœurs. La poésie du texte de Jo Hoestlandt est portée par les sublimes illustrations de Nathalie Novi. Chaque page est un tableau à lui seul et, une fois le livre terminé, on n’a qu’une envie : reprendre la lecture !