Le Tohu Bohu de Rémi Courgeon est un joyeux bazar. Chaque double page est un concentré d’humour et de poésie. L’auteur s’amuse à détourner les instruments de musique et leurs expressions pour nous raconter une anecdote qu’on ne voit pas forcément venir. L’œil du lecteur est tour à tour happé par le texte qui joue sur le sens et l’homophonie des mots, et les illustrations, faussement simples. L’utilisation de l’encre de chine, élément central, est complétée à merveille par quelques éléments en couleur, dont l’instrument. À l’imagination du lecteur de faire le reste. Petits et grands sauront y déceler les clins d’œil disséminés, comme le joueur de flûte de Hamelin et les nombreux détails que recèle chaque double page. Qu’on soit plutôt trombone à coulisses ou violoncelle, on trouvera de quoi satisfaire ses envies de jeux de mots, quitte à en inventer d’autres pour compléter les trouvailles de Rémi Courgeon. Avec un seul mot d’ordre : s’amuser !