En 2017, Sylvie Allouche nous présentait Clara Di Lazio, commissaire de police. Quatre tomes et enquêtes plus tard, une nouvelle affaire lui est confiée, mettant à rude épreuve ses nerfs, ceux de son équipe et les nôtres.
Ouvrir Sorry Mom, c’est comme pousser la porte d’un commissariat en pleine ébullition. L’immersion est totale et l’action immédiate. Ainsi, avec Clara et ses lieutenants (Gauthier, Clément et Louise), on est dans le bain des affaires en cours et surtout de celle qui va tout faire basculer. Tout commence avec le corps d’une femme retrouvée dans une poubelle au cœur d’un quartier sensible. À part une série de chiffres notés dans la main de la victime, il n’y a aucun autre indice et donc aucune piste. Comme si cela n’était pas déjà assez compliqué, sur place, dans une cave, ils trouvent un jeune garçon très mal-en-point. A-t-il un lien avec le cadavre inconnu ? Il va falloir mettre tout le monde sur le pont alors même que tous sont exténués. Avec sa relation amoureuse à distance, sa nièce, Lilo, qu’elle doit accueillir pour un stage, et la proposition que lui a faite Vernon, le commissaire divisionnaire, Clara Di Lazio est un peu à cran. Mais il va falloir assurer et résoudre cette énigme, sans fléchir ni se laisser intimider. Avec l’aide inattendue de Lilo, apprentie enquêtrice, mais aussi de Manon, une journaliste engagée et honnête, débutent alors des investigations complexes qui vont mener les policiers sur de sombres pistes et les mettre en danger. Sylvie Allouche tire à nouveau les bonnes ficelles et construit une intrigue à tiroirs des plus habiles. Ainsi l’autrice entremêle les destins de ses protagonistes tout en abordant des thèmes forts et inédits pour l’un d’eux. En compagnie de Clara Di Lazio, on explore toute la difficulté du travail de terrain de la police tout en nous confrontant à des problématiques très actuelles. Sorry Mom est un vrai bon roman policier qui ne laisse aucun répit et met en scène des personnages, enquêteurs et victimes, d’une grande authenticité.