Quel plaisir de retrouver la plume d’Edward van de Vendel, auteur de quelques textes incontournables (dont le superbe Le Chien que Nino n’avait pas chez Didier Jeunesse) ! Cette collaboration avec Marije Tolman, que traduit aujourd’hui Albin Michel Jeunesse, explore avec bonheur une veine philosophique profonde et touchante. Petit Renard découvre le monde, expérimente et prend des risques : il fait une grave chute qui le laisse sans connaissance. C’est le début d’un rêve, une forme de remémoration de sa courte vie. Dans cette série d’instantanés, de « belles journées » qui ont pour cadre un littoral peuplé d’une faune riche (merveilleux travail entre dessin et photographie de l’illustratrice), un jeune humain apparaît et s’empare progressivement du récit. L’auteur laisse la place à plusieurs interprétations, alliant avec art gravité et douceur dans une parabole gracieuse sur la transcendance de nos vies.