Clara et Amélie vivent leur adolescence différemment et leur amitié commence à en pâtir, d’autant qu’Amélie tombe amoureuse d’Anton, clairement raciste. Le projet d’ouverture d’un centre d’accueil pour de jeunes migrants constituera l’acmé de leur brouille, en miroir de la controverse qui fait rage dans le village, attisée par M. le Maire, aussi père d’Amélie. Mais Anton va trop loin dans la violence et le chantage. Amélie va ouvrir les yeux sur cette relation toxique, comprendre la fibre « humanitaire » de sa mère et se rapprocher de sa grand-mère « accueillante ». Elle va se documenter et se passionner pour l’itinéraire d’Issam, un jeune Syrien. Yaël Hassan dépeint, dans un style toujours aussi documenté et fluide, les déboires actuels que rencontrent nombre d’associations dans la mise en place de centres d’accueil. Les collégiens s’identifieront aux héroïnes, d’autant que l’actualité n’a de cesse de les sensibiliser aux querelles idéologiques en la matière.