Dans la famille d’Olivia, il y a le chat Cyrano, Maman et Papa. Un papa avec lequel Olivia joue au foot, fait la course et de grandes balades. Et puis, plus rien de tout ça. Papa semble incapable de fournir le moindre effort physique. Olivia apprend qu’il souffre d’une maladie orpheline dégénérative qui ne laisse aucun espoir. Alors, comme dans la famille la nourriture est quelque chose d’important, ils ont baptisé cette maladie la « tartiflette ». Au fil de l’évolution du handicap, tout le monde prend les événements les uns après les autres, avec pragmatisme et humour. On a dans la tête une petite sonnette qui nous rappelle qu’il n’y aura ni miracle, ni happy end mais on fonce avec eux, on mange de la tartiflette (la vraie, celle qui dégouline de fromage !) au milieu de l’été, on partage leurs improbables piles de crêpes et soudain la réalité est là, dans toute sa brutalité, et l’émotion nous prend par surprise. Un roman d’une formidable finesse, sans pathos, sur la maladie et la mort.