Mon bel oranger est un roman que j'ai lu enfant et qui m'a bouleversée. Quand je l'ai relu, j'ai retrouvé avec une émotion intacte Zézé, le petit garçon qui grandit dans une société brésilienne marquée par les inégalités et dont la famille vit dans le dénuement. Du haut de ses 5 ans, l'enfant précoce et hypersensible qu'est le narrateur nous raconte tout, ses bêtises et ses fessées, et dénonce les injustices dont il est le témoin avec une candeur désarmante. Il évoque non seulement les membres de sa famille, mais aussi ses relations amicales avec ses héros de cinéma et les êtres vivants, animaux ou plantes, qu'il nomme et dote de pouvoirs magiques et qui l'accompagnent constamment. Puis cette histoire évolue grâce à la rencontre d'un ami qui change la vie de Zézé et le fait grandir. Cette chronique d'enfance est une histoire universelle qui fait appel à notre capacité d'indignation et d'empathie. Elle mérite d'être sur notre étagère d'incontournables.