Mon Ariel à moi véhicule un message aussi universel qu’intemporel et important. Car qu’est-ce qu’un ami imaginaire ? Outre la capacité à développer l’imaginaire de tout enfant, c’est surtout la possibilité qui lui est offerte de trouver un soutien et une épaule sur laquelle se reposer lorsque la réalité le requiert. Ariel, l’ombre asexuée et protéiforme qui traverse les doubles pages de cet album, se révèle un appui solide pour notre héros. Il s’agit, pour ce dernier, non pas de croire pour occulter la réalité mais de croire pour avancer plus sereinement. Ariel l’aide en effet à affronter ses peurs, ses peines, ses doutes ou encore sa solitude mais surtout à prendre confiance. La force de cette histoire est qu’elle conforte le jeune lecteur dans l’idée que la solitude est passagère et que le recours à une entité imaginaire n’est qu’une étape pour accéder à l’amitié réelle. Tantôt drôle ou tendre, cet album est une ode à nos amitiés invisibles.