Maria Turtschaninoff

Maresi


photo libraire

Chronique de Valeria Guédra

La magie ancestrale émanant de l’Abbaye Écarlate nous plonge au cœur d’un roman d’aventure et de fantaisie originale et mystique. Maresi et ses sœurs sont un exemple de courage et de force, dans un monde cruel dirigé par des hommes pour la plupart sadiques et dominateurs.

Sur une petite île perdue en mer se trouve l’Abbaye Écarlate, célèbre dans les contes et les légendes. Des dizaines de filles et de femmes s’y sont réfugiées pour fuir le monde et ses travers. Les raisons sont multiples pour vouloir intégrer cette communauté de femmes : la famine, la pauvreté, mais aussi la brutalité des hommes. C’est ici que vit Maresi depuis quelques années, bien à l’abri entourée de ses sœurs bienveillantes. La Mère régit la petite communauté, où chacune accomplit ses tâches avec dévotion. C’est un endroit mystérieux interdit aux hommes, qui se gardent d’y poser les pieds après avoir entendu les histoires où l’on raconte que l’île et des forces magiques repoussent sans ménagement les intrus. Une vie tranquille s’y écoule, jusqu’à l’arrivée de Yaï, une jeune adolescente renfermée, blessée par la cruauté de son père. C’est un nouveau départ, une renaissance aux côtés de ses nouvelles sœurs et de Maresi, chargée de l’accueillir puis de l’initier aux usages des lieux. La beauté de l’île ainsi que la sagesse de ces femmes rassurent Yaï. Mais un danger pèse sur l’Abbaye Écarlate et ses habitantes. Le père de Yaï, déshonoré par la fuite de sa fille, est prêt à parcourir le monde pour la retrouver. Par un soir de tempête, il accoste sur l’île avec ses hommes de main, prêt à en découdre avec quiconque se mettra en travers de son chemin. Il semble vouloir ignorer les mises en garde. Maresi et ses sœurs sont prêtes. La défense de leur paradis est une question de survie. Ce roman de fantasy fascine et captive le lecteur, à la fois par les mystères de l’intrigue et ses personnages, des femmes fortes et courageuses, prêtes à s’opposer à la brutalité masculine.