D’habitude, les sorcières se cachent sous les lits ou dans les placards pour embêter les enfants. En voici une qui habite carrément à l’intérieur d’une petite fille qu’elle n’arrête pas d’enquiquiner. Elle trouve plein de prétextes pour la terroriser en inventant des monstres dès qu’il fait noir, ou en racontant des histoires terrifiantes de maisons hantées. Elle la tyrannise lorsqu’elle veut se faire de nouveaux amis, ou la retient comme un boulet lorsqu’elle se lance des défis. Heureusement, même cette sorcière-là peut être apprivoisée. Le temps d’un été, la fillette apprend à la connaître et à ne plus la craindre. Ma sorcière et moi est une histoire de peurs et de tendresse, rythmée par des jeux d’enfants espiègles. Elle évoque la chaleur du cocon familial, mais aussi les inquiétudes des lieux inconnus et de toutes les premières fois. Iris de Moüy apporte à ce récit l’expressivité de son trait stylisé, à la palette réduite, capable de suggérer des émotions intenses avec une grande économie de moyen.