Chez les Salmeck, on est odieux de père en fils, c’est la tradition. Autre coutume dérangeante : on meurt jeune, souvent de manière sordide et si possible dans d’atroces souffrances. Quant à la famille Austerman, elle veille sur les Salmeck depuis autant de générations, échouant sans cesse à leur mission face à tant de bêtise et d’égoïsme. Mais Philibert Salmeck, s’il ne prévoit pas de changer de caractère, a bien l’intention d’enrayer cette fatalité ! Comment ? En se faisant implanter les neuf vies de son chat bien sûr ! L’opération du Dr Kranstenenif est un succès et Philibert, ne craignant plus la mort, se met à dévorer ses vies à pleines dents ; un peu trop sûrement. Ses huit vies se succèdent à une allure ahurissante à force d’intrépidité, et ce n’est qu’à la neuvième que Philibert fera preuve d’un sursaut de conscience, au grand dam de son fidèle Austerman.