Après La Passe-Miroir de Christelle Dabos, lauréate de la première édition du prix du Premier roman jeunesse Gallimard-RTL-Télérama, son successeur, Lucie Pierrat-Pajot, apparaît comme un choix audacieux mais justifié.
Les Mystères de Larispem est un habile récit aux sources d’inspirations diverses. L’univers du roman mêle réalité et fiction. On y croise Jules Verne, on y parle une langue farfelue mais bien réelle, et l’architecture de la ville qui sert de cadre à l’histoire, oscille entre passé et futur.
À l’aube du XXe siècle, après une révolution populaire, Paris, devenu Larispem en argot des bouchers, est désormais indépendante du reste du pays et prône l’égalité pour tous. Les aristocrates ont été dépouillés de leurs richesses. En réponse, Louis d’Ombreville, personnage charismatique adepte de pratiques occultes, aurait fondé une confrérie secrète au sujet de laquelle circulent de nombreuses rumeurs. Dans ce monde qui se veut meilleur, trois adolescents d’origines différentes essaient de trouver leur place : Carmine, de la prestigieuse caste des Bouchers, Liberté, qui répare à peu près tout, et Nathanaël l’orphelin, apparemment banal. Alors que la révolte gronde à nouveau, un livre maraudé par Carmine et Liberté dans une ancienne demeure bourgeoise va susciter bien des convoitises et mettre en danger les deux jeunes filles. Et qu’ils le sachent ou non, chacun des trois héros est entouré de son propre mystère…