Quel plaisir de se plonger dans Les Follets, deuxième album écrit et illustré par Camille Romanetto. Ce grand conte découpé en quatorze chapitres est un magnifique album que l’on a hâte de retrouver chaque soir. Alors, êtes-vous prêts à partir à la recherche du Criquidibou avec Madenn et son petit compagnon ?
Madenn, notre jeune héroïne, passe ses vacances chez ses grands-parents. Entre l’exploration de la nature environnante, sa cabane, les lectures avec grand-mère et la recherche de trésors avec grand-père, la petite fille ne s’ennuie pas ! Elle collectionne ses propres trésors dans une boîte offerte par sa grand-mère, qu’elle garde jalousement. Il faut dire que Madenn a un caractère bien trempé et n’est pas vraiment prêteuse, ce qui lui vaut des désagréments avec ses camarades de classe. Aussi, lorsqu’un petit être vient farfouiller de nuit dans sa précieuse boîte pour récupérer un objet perdu, Madenn voit rouge et part sur ses traces. Elle découvre alors le monde des Follets et les aide à chercher leur Criquidibou disparu (je vous laisse découvrir ce qu’est ce fameux Criquidibou). C’est un vrai plaisir de lire ce conte à voix haute et en épisodes aux enfants car l’écriture est fluide et soignée. L’histoire est ponctuée des petites ritournelles du grand-père de Madenn, que chacun pourra s’approprier musicalement. Le texte est accompagné de superbes et douces illustrations réalisées à la plume et à l’encre, et colorisées à l’aquarelle. Chaque dessin est encadré telle une jolie enluminure. Il y en a de toutes sortes, de toutes tailles et de toutes les couleurs, de quoi passer aussi du temps à explorer les détails que les illustrations pleine page contiennent. Texte et illustrations nous emportent dans une aventure où la tendresse et l’amitié ont la part belle, dans une ambiance plutôt cosy et chaleureuse. La relation entre Madenn et ses grands-parents est également très douce, leur maison est un vrai cocon accueillant où Madenn se sent bien et nous aussi. On croise également dans ce récit de nombreux personnages imaginaires dont une certaine Douchka Babam (vous aussi vous la chercherez la prochaine fois, vous verrez). Notre petite Madenn ressortira grandie de toute cette aventure. Enfin, cet album est aussi un très bel objet dans sa forme. La couverture en papier texturé est entièrement illustrée avec une touche de doré discret. Et, petit plus, le livre contient un signet, indispensable à la lecture au long cours ! À coup sûr, Les Follets trouveront leur place sous beaucoup de sapins cette année, pour les enfants ou pour les grands-parents, pourquoi pas. En tout cas, si vous aimez les grandes histoires, version illustrée ou non, comme Alice au Pays des Merveilles ou encore Le Vent dans les Saules, prenez le temps de vous « poser » pour découvrir Les Follets.