Quel émerveillement avait provoqué en moi la lecture du Clan des Otori ! J’ai dévoré tous les volumes de cette saga épique. L’amour et la sensualité qui s’en dégageaient n’étaient pas étrangers à mon engouement. J’ai retrouvé, dans ce nouveau roman de Lian Hearn, ce parfum d’exotisme spatial et temporel. Le lecteur est emmené dans des tableaux dépaysants et parfois dérangeants : on respire la nature humide du monastère, on tremble dans la fosse aux ours de Saga, on est fasciné par la magie des poupées, on entre au plus profond de l’intimité de ces familles au passé tourmenté. La violence physique et psychologique qui traverse ce roman nous fait frissonner mais nous fascine. Il y a moins d’amour dans ce volume que dans les précédents. Pour autant la personnalité de Kasho, le héros en train de se construire, et la complexité de ses rapports avec ceux de son clan comme avec ses cruels ennemis, rendent la lecture captivante. On attend la suite avec impatience !