La collection « Trimestre » des éditions Oskar s’enrichit d’un huitième titre racontant une très belle histoire, tendre et poétique. Un matin, Camille se réveille toute chiffonnée, ne sachant ni pourquoi, ni comment se défaire de cette drôle de sensation qui lui fait voir le monde en gris. Un chien, rencontré devant la maison, la conduit, elle et un chat amnésique qui se joint à eux, près d’un arbre pas tout à fait comme les autres. Symbole de sagesse par son enracinement et son âge avancé, l’arbre l’écoute puis lui répond. Grâce à lui, la petite fille comprend peu à peu son chagrin et l’accepte, avant de fondre en larmes, car « chaque larme, c’est un peu de chagrin qui s’en va ». À travers cette histoire, on comprend l’importance de l’amitié, mais aussi celle des rencontres éphémères. L’important est de ne pas garder son chagrin pour soi si on ne veut pas le voir se durcir comme un caillou. Les magnifiques illustrations au trait enfantin et aux couleurs de l’automne d’Émilie Harel sont également à saluer. Un roman très réussi, donc, à lire à tout âge !