Matthias a 13 ans en 1941. Simon, son meilleur ami, est juif. Nathan, le père de Simon, est un luthier renommé. Depuis la guerre, le mot « juif » est placardé sur sa vitrine et les clients se font rares. Alors, il consacre tout son temps et son amour à sa dernière création, un violon pour son fils. Malheureusement, à la suite d’une rafle, la famille disparaît. Simon arrive à se cacher mais disparaît quelques jours plus tard. L’histoire est racontée du point de vue de Matthias. À travers ses yeux, on va découvrir le quotidien d’un Paris occupé, les tickets de rationnement, les files d’attente pour se procurer à manger et bien sûr la traque des juifs. Sylvie Allouche réussit avec brio à nous conter en finesse et sans violence le sort des juifs pendant la guerre. Elle nous fait ressentir l'incompréhension des enfants, la colère de Matthias, l'injustice. Mais toujours une lueur d’espoir subsiste, car comme le dit Nathan : « Les violons aussi ont une âme ».