Après Mes Deux Allemagne et Vis, et sois heureuse, Ziska ! (Bayard Jeunesse), Anne-Charlotte Voorhoeve aborde, à travers l’histoire de Kascha, le sort des Tsiganes lors du deuxième conflit mondial.
Kascha a le mal du pays depuis que sa famille a quitté le Sud de l’Allemagne pour aller vivre dans le Nord du pays. À douze ans, issue d’une famille tsigane sédentarisée, Valentina Natzweiler, de son état civil officiel, est fière de ses origines. La famille s’est installée dans une vieille ferme où son père et ses frères ont établi leur commerce de brocanteurs. Nous sommes à la fin des années 1970 et leur installation n’est pas du tout du goût des villageois qui tournent le dos à cette famille dont ils se méfient. Le mal-être de Kascha est accentué par la certitude qu’elle a depuis quelque temps que sa grande sœur Soraya, dont elle est très proche, va quitter la famille pour se marier. Lorsque survient un événement climatique hors du commun, une violente tempête de neige qui paralyse et coupe totalement le Nord du pays du reste du monde. La famille de Kascha propose son aide et son hospitalité aux villageois qui, peu à peu, vont se défaire de leur méfiance et enfin accepter les Natzweiler au sein de leur communauté. À travers ce joli récit de solidarité et d’entraide, l’auteur évoque également en filigrane le sort réservé aux Tsiganes par Hitler lors de la Seconde Guerre mondiale.