Catherine Grive

Je suis qui je suis


Chronique de Léonie Desbois

Librairie Le Bel Aujourd'hui (Tréguier)

C’est enfin les vacances d’été. À son âge, Raph’ devrait profiter de ses vacances, rencontrer d’autres jeunes, mais rien à faire, ça ne va pas, un chagrin est là.

Raph’ a tout pour être bien. Des parents aimants, des amis sympas, des voisins gentils. Mais c’est sans compter sur un mal adolescent inexplicable. Au programme de ses vacances, pas grand-chose, à part ranger et faire le tri dans sa chambre, continuer de piquer les lettres de ses voisins pour les lire, et essayer de voir Bastien son meilleur ami quand il est là. Bref, rien de bien transcendant. Toutefois un après-midi, Bastien propose à Raph’ de passer l’après-midi chez sa cousine Sarah, pour profiter de sa piscine. Ce n’est pourtant pas son genre de traîner avec des filles, mais Raph’ va la revoir et trouve en elle une nouvelle amie à qui se confier. Après tout, doit-on être et avoir un genre particulier ? Ne peut-on pas tout simplement être soi ? Parfois un poids nous pèse sans vraiment savoir d’où il vient ; un chagrin est là, et les amis peuvent nous aider à le surmonter. C’est de cela que parle Catherine Grive dans son roman. Ce dernier pose la question du genre, du mal-être et des chamboulements de l’adolescence. Il parle également d’amitié, d’identité et de confiance en soi. C’est un roman très bien mené, touchant et intrigant. Raph’ est un garçon, une fille ? Peu importe !