Bastien et sa famille vont accueillir dans leur appartement parisien une maman d’origine roumaine et ses deux filles qui mendiaient en bas de la rue depuis des jours. L’enfant va avoir bien du mal à partager son espace et l’attention de ses parents, d’autant plus que ce qui s’annonçait comme un accueil d’urgence va se prolonger. Tout au long du texte, l’auteure ne cache rien de la méfiance de Bastien vis-à-vis des nouvelles arrivées et de sa difficulté à cohabiter. Malgré tout, au fil du temps, son attitude change et il mettra son égoïsme de côté. Avec humanité et sensibilité, Sophie Adriansen place son personnage au plus près d’une réalité, délivrée de manière le plus souvent impersonnelle par les médias, celle des migrants. Avec ce roman, elle invite à s’interroger sur la valeur des frontières quand on est exilé. Et si cela nous arrivait, qu’attendrait-on des autres ?