Premier roman pour Erwan Ji et pari relevé haut la main ! 400 pages qui entraînent le lecteur dans ce monde de mystères qu’est l’adolescence, aux côtés d’une héroïne aussi vraie qu’attachante. 400 pages pour raconter une année de lycée, mais quelle année !
Ouvrir ce livre, c’est sauter à pieds joints dans la vie de Puce. En fait, notre héroïne s’appelle Capucine mais tout le monde l’appelle Puce, ou plutôt « Pouce » parce que le son « u » n’existe pas en anglais. Puce, donc, a 17 ans et habite dans l’état du Delaware. C’est une jeune fille franco-américaine. Cette année, c’est la dernière qu’elle va passer au lycée : à son tour d’être une senior et de faire partie des aînés, ceux qui connaissent le campus dans ses moindres recoins. Afin de suivre ses aventures au plus près, Puce nous ouvre les portes de son blog qu’elle rédige en français afin d’être certaine que ses copains en resteront éloignés et qu’elle pourra s’y livrer en toute liberté. C’est donc à travers ses notes quasi quotidiennes que l’on découvre sa vie de lycéenne. On y fait la rencontre de Sara, la meilleure amie, Vaneck, le garçon extra et Soupe (de son vrai nom Eric) le vrai bon copain. On y apprend son histoire d’amour avortée avec Ben et donc la raison qui l’a poussée à ouvrir ce blog : noter tout ce qu’elle lui aurait raconté s’il n’avait pas déménagé. On la suit dans son job étudiant au fast-food Le Mordor, à préparer les commandes de hamburgers. Et surtout, on assiste tendrement à sa rencontre avec Aiden, la « nouvelle » que l’on reconnaît à ses dreads décolorées. En quelques centaines de pages, le lecteur découvre une Puce emplie d’énergie et qui croque la vie à pleines dents. C’est une lycéenne nature et sans filtre, curieuse du monde dans lequel elle évolue et de ceux qui l’entourent. C’est avec émotion qu’elle nous fait partager chacun de ses questionnements ou de ses doutes, et c’est avec tendresse qu’elle nous fait rire dans certaines situations. Les jours de cette dernière année de lycée défilent à une vitesse folle et on referme ce roman en se disant que vraiment, c’était une grande et belle année pour Puce.