Qui a dit que les romans sur les tueurs en série étaient interdits au jeune public ? I hunt killers est un roman passionnant, plein de suspense et d’humour qui prouve le contraire.
Jasper Dent, dit Jazz, 17 ans, possède un lourd héritage : il est le fils d’un des pires serial killers de l’histoire. Pas facile à porter, notamment quand tout le monde (y compris lui-même) pense que son éducation et son hérédité risquent de l’amener un jour à marcher dans les pas de son père… Quand les meurtres reprennent dans la petite bourgade de Lobo’s Nod, les regards se tournent naturellement vers Jazz, qui essaye tant bien que mal de prouver son innocence. Ce roman atypique pose la question de l’importance de l’environnement (notamment familial) et de la biologie dans le développement d’un individu et la constitution de son identité. Jazz est en proie à un combat intérieur, il vit dans la crainte d’être un monstre et est marqué à jamais par ce que lui a fait vivre son père. Malgré un sujet sombre – et même très sombre ! – et des scènes de meurtres décrites avec beaucoup de réalisme, I hunt killers n’en reste pas moins pétri d’humour grâce à ses personnages hauts en couleur (mention spéciale à Howie, son copain hémophile) et des dialogues bien ciselés. À déconseiller aux âmes sensibles, ce thriller diablement efficace provoquera chez les autres lecteurs des émotions variées et toujours intéressantes.