Après avoir revisité Le Petit Chaperon rouge dans Chaprouchka, Elsa Valentin est de retour avec Gallinella, toujours accompagnée par les illustrations naïves et colorées de Florie Saint-Val. Le principe reste le même : une relecture moderne d’un conte classique (en l’occurrence La Petite Poule rousse) raconté avec l’incursion dans la narration de nombreux mots étrangers. Cela donne une saveur toute particulière au texte, du rythme et un certain humour. Étonnamment, cela ne gêne en rien la compréhension de l’histoire. Familiarisant l’enfant avec d’autres sonorités, d’autres langues que la leur, les mots de l’album coulent et chantent, le sens vient naturellement, grâce au contexte notamment. Des lexiques (pour les mots du texte ou ceux insérés joliment dans les images) viennent compléter l’album. Speriamo que ces albums mucho réussis ne sont que le beginning d’une collection tant c’est un daamu (plaisir, en bambara) de les écouter !