Julien avait un frère aîné, Nicolas. Nicolas avait deux ans de plus que lui. Nicolas est mort, fauché par une voiture dont le conducteur était ivre au moment de l’accident. Les parents de Julien, anéantis par le drame, se recroquevillent sur eux-mêmes et se réfugient dans leur douleur. Le silence s’abat sur la maison où les parents en oublient presque qu’ils ont un deuxième fils. Julien n’en peut plus de vivre aux côtés d’un fantôme et de parents qui ressemblent de plus en plus à des zombies. Le matin où son père n’arrive même plus à se lever pour l’emmener au collège, il décide d’agir. Il saute dans un train, direction Marseille, avec pour seul bagage sa flûte traversière. À son arrivée, un jeune homme lui porte secours face à une bande qui tente de le racketter. Abdallah est sans papiers et va prendre Julien sous son aile, partageant son squat avec lui. Julien peu à peu se construit et fait son deuil. Sur un sujet ultrasensible, Jean-Luc Luciani signe un roman d’une très grande sobriété.