Jérôme Leroy renoue avec un genre qui lui sied : la dystopie et un peu de science-fiction. Le monde tel que nous le connaissons s’est effondré et il faudra beaucoup d’amour et de douceur pour surmonter cela.
Dans un monde devenu apocalyptique, le Grand été dura de décembre 2067 à avril 2072, avec une température constante de 35°C jour et nuit. Cela sans un seul jour de pluie. En 2061, Tristan a 7 ans et vit à Lille, protégé des catastrophes climatiques et des forces au pouvoir par l’amour de ses parents et de ses grands-parents. Il préfère lire plutôt que d'utiliser l'holographe, un appareil polyvalent permettant de recevoir des informations, jouer, écouter de la musique, etc. Il se protège du monde extérieur. Anna a 7 ans aussi et est une rescapée du Sud de la France, ravagé par une tempête cataclysmique qui a inondé la région jusqu'à Lyon. Elle arrive à Lille, chez une cousine de sa mère qui s’occupe de l’orpheline. Elle entre dans la classe de Tristan et sans qu’ils s’en rendent compte, ils vivent un vrai coup de foudre. (Ils n’en prendront conscience que bien plus tard.) À l’école, ils rencontrent Nuage, une fille du Dehors, une zone de non-droit, et nouent une amitié forte. La violence est omniprésente dans la société et la situation s'aggrave avec la Grande Expérience sur l'espace-temps menée par des scientifiques à Genève qui a lieu en mars 2072. Des Fêlures Bleues apparaissent dans le ciel, aspirant des centaines de milliers de personnes, dont Anna. Tristan part à la recherche d'Anna et d'une arche apparue dans un rêve qu'il a fait peu après leur rencontre. La quête est ardue et dangereuse, mais l'amour ne mérite-t-il pas que l'on se mette en danger ? Car dans le rêve de Tristan, Anna le dit bien : « tout recommence toujours ». Un roman qui fait réfléchir. Comme toute littérature dystopique, cela peut faire peur mais ce roman peut également redonner foi en l’avenir car il nous promet un retour à la douceur, chère à l’auteur. Bref, un incontournable à découvrir cet automne !