Wassim vit dans une tour nommée « Espérance », construite dans les années 1970. Elle était extrêmement novatrice pour l'époque : y habitaient des ouvriers, des émigrés, habitués au travail de la terre. Pour occuper leurs loisirs, la municipalité avait créé des « jardins ouvriers » le long de la voie de RER.
Seulement aujourd'hui, ces jardins sont quasi à l'abandon. Mis à part quelques habitants qui continuent d'entretenir leur lopin de terre, ils deviennent de plus en plus le siège de nombreux trafics. Aussi le maire a signé un accord avec un promoteur qui souhaite construire des immeubles de bureaux et un fast-food ! Pour laisser les terrains, les habitants seront dédommagés financièrement. D'ailleurs, le père de Wassim a prévu d'acheter une voiture à Rayan, son fils aîné qui vient d'avoir son permis et le reste de la somme permettra des vacances à Marseille, chez la grand-mère Faïza. Mais Wassim n'est pas d'accord ! Il refuse qu'une seule feuille, une seule fleur des jardins disparaissent. Alors lui qui traînait une réputation compliquée au collège (absentéisme, coup de sang facile et le poing avec), il va monter au créneau pour défendre ces jardins. « Espérance-Résistance », c'est le nom du mouvement qu'il monte avec ses copains de la cité : Bakary, Mia, Alice, Bouba, Fatou, Saïd et Lorenzo. Ce sera également leur slogan. Ils vont faire des campagnes d'affichage sauvage, des ventes de gâteaux, des pétitions, ils vont aller rencontrer le maire dans son bureau, bref ils font du bruit ! Alors qu'ils redonnent vie aux jardins grâce à l'immense élan de solidarité né entre les habitants de la cité, certaines voix sont dissonantes et voudraient bien l'argent plutôt que la terre : les jardins vont être saccagés une nuit. Tout n'est pas gagné d'avance !