C’est par la magnétique couverture de Raphaël Gauthey que le lecteur plonge dans ce récit. Elle illustre à merveille les deux « lieux » en tension dans le roman, à savoir le locus amoenus de l'amitié, née de la résistance aux soldats allemands, et le locus horribilis de la collaboration des soldats allemands et miliciens français pendant la Seconde Guerre mondiale. On s'attache aux deux personnages parisiens : Émile Bourdon, privé de son père fait prisonnier en juin 1940, et qui doit suivre les consignes de sa mère qui ne rentre pas un soir°; Madeline Germain, dite Mado, recueillie par la voisine quand ses parents ont été raflés. Leurs destins vont se lier vers une destination commune : Chartres. Leur chemin sera semé d’embûches mais aussi illuminé par des preuves d’humanité teintée d’héroïsme. L'écriture soignée, le vocabulaire adapté et les dialogues donnent de l’épaisseur à ce récit qui se veut également didactique grâce à un appareil de notes conséquent.