Après Le Cœur en braille (Didier Jeunesse, 2012), quel plaisir de retrouver Victor, certes un peu plus jeune, mais toujours aussi attachant, généreux, drôle et philosophe. Il est cette fois en CM2, et, alors qu’il ne fait pas partie des éléments les plus brillants de sa classe, sa nouvelle maîtresse l’initie au théâtre grec. Du côté de la famille, tout ne va pas si mal… Jusqu’au jour où débarque l’oncle Zak, une vraie tornade un peu bohême et passionné d’échecs qui va tout bouleverser sur son passage. Beaucoup de questions trouvent leurs réponses dans cette préquelle. On découvre d’où vient la passion du père de Victor pour les Panhard et le Canada, pourquoi sa mère est absente et les raisons pour lesquelles le fils et le père sont si liés. Les personnages secondaires sont vraiment pittoresques : la tante Étoile est autiste mais très intelligente, l’oncle Zak est loufoque mais c’est celui qui comprend le mieux les gens en donnant un sens à leur vie, et la voisine Julie se remet d’un drame familial à leur contact. Victor est un héros positif, un ami fidèle prêt à tout, que le ridicule n’effraie pas et dont les erreurs de langage sont particulièrement amusantes.