George R.R. Martin

Dragon de glace


photo libraire

Chronique de Manon Bardin

Bibliothèque/Médiathèque La Bulle (Mazé)

Adara est née lors de l’hiver le plus glacial qui ait jamais existé. C’est une fillette de glace. Seuls les hivers rudes et froids la rendent heureuse. Elle aime à construire des châteaux, à prendre soin des lézards de glace, à jouer seule dans la neige, pendant des heures. Chaque année, elle attend avec impatience le retour de son compagnon : le mythique dragon de glace. Plus grand et plus fort qu’un dragon ordinaire, il est signe de mauvais présages et effraie toute la population de la contrée. C’est lui qui, en soufflant sur le village, répand la froideur et rend les hivers toujours plus longs. Lorsqu’elle chevauche la créature, Adara ressent une enivrante exaltation. Elle vole pendant des heures et fait de ces instants et de leur amitié son secret le plus précieux. Mais la guerre fait rage au sein du royaume. Les ennemis, montés sur des dragons de feu, gagnent vite le hameau jusqu’alors si paisible. Déterminé à ne pas quitter sa terre natale, le père d’Adara entend bien résister et les vaincre. Mais la petite fille sait que le dragon de glace et elle-même sont les seuls à pouvoir se battre et remporter la victoire… Georges R.R. Martin est l’auteur de la célèbre saga Le Trône de fer (J’ai lu), adaptée dans la série du même nom. Entre 1980 et 1987, il posait déjà les bases de son univers en écrivant des nouvelles de fantasy (dark fantasy, pour les puristes), toutes plus sombres les unes que les autres. Dragon de glace est assurément la moins noire. Ce conte onirique, aujourd’hui illustré en bichromie par l’artiste espagnol Luis Royo, est une véritable métaphore du passage de l’enfance à l’âge adulte. Adara laisse derrière elle sa blanche innocence pour pouvoir aller de l’avant. Scindé en huit petits chapitres, ce court récit séduira les enfants en quête d’une histoire saisissante.