Serine est une jeune fille atypique. Tout comme le roman dont elle est l’héroïne. Jeux de mots, jeux de dupes, le lecteur se laisse lui aussi prendre au jeu des intrigues et tromperies qui foisonnent à la cour du roi Léo III.
La comtesse Séraphine Marie-Geneviève Alexandrina de Notre-Dame Chancies du Jousselinier Senestre lez Castiche de l’Auberivière sié l’Ostel de la Colline, ou, pour faire court, Serine, n’a pas le choix. À la mort de son père, le mariage n’étant pas une option pour elle et ne voulant pas laisser ses six petits frères dans le besoin, elle décide de s’enfuir. Contre l’avis de sa mère, elle part tenter sa chance à la cour du roi Léo III. En effet, la reine a très souvent besoin de nouvelles dames de compagnie et Serine pense y trouver sa place. Moins apprêtée que les autres, elle dénote parmi les prétendantes. Mais Serine est maligne et entre donc au service de la reine. Cette dernière est impitoyable tout autant que les jeunes demoiselles qui l’entourent. Serine, fort heureusement, réussit toujours à retourner la situation à son avantage et à tirer le meilleur parti de ses mésaventures. Ainsi, au cours d’une expédition nocturne imposée par la reine, Serine rencontre Léon, l’apprenti du bourreau, qui jouera par la suite un rôle important pour elle. Elle va également découvrir qu’à la cour, les mensonges, bassesses et complots sont monnaie courante. Le secrétaire du roi lui apparaît bien vite comme quelqu’un de peu fréquentable. Et Serine a raison de se méfier, car c’est lui qui précipitera sa chute… dans tous les sens du terme. Mais Serine n’abandonne pas. Elle trouve une nouvelle pirouette pour revenir à la cour protéger le roi et donner à tous une bonne leçon. Si Serine voulait faire une entrée fracassante à la cour, Flore Vesco en fait une, elle aussi, dans le monde de la littérature jeunesse. Le vocabulaire, les jeux de mots, ainsi que les situations cocasses dans lesquelles l’héroïne s’empêtre pour mieux en sortir, font de ce roman un objet déroutant, étonnant et très amusant