Alaska est un roman fort. Fort comme cette chienne d’assistance qui en est l'héroïne éponyme. Fort comme les différents liens que nouent les protagonistes entre eux. Fort comme le thème de l’épilepsie qui est abordé ici.
Alaska était la chienne adorée de Parker, adolescente d’une douzaine d’années. Un de ses frères présentant une sérieuse allergie aux poils de chien, la famille a été contrainte de s’en séparer, ce qui est un crève-cœur pour Parker. La seule chose qui la console un peu est de savoir qu’Alaska fera le bonheur de quelqu’un et même lui sera carrément vitale car Alaska, depuis, est devenue chien d’assistance. Mais voilà, le jour de sa rentrée en 6e, Parker se rend compte qu’Alaska a atterri chez Sven, un garçon de sa classe. Il est certes épileptique et donc vulnérable, mais il est surtout très antipathique, s’étant moqué de Parker dès le premier jour. Du coup, Parker a un doute : Alaska est-elle vraiment heureuse chez Sven ? Celui-ci s’en occupe-t-il bien ? Et surtout l’aime-t-il ? Parker va donc enquêter. Et pour cela, elle va tenter de nouer un lieu avec Sven. Sauf qu’une relation ne va pas que dans un sens. Si Sven doit se confier à elle, lui parler de sa maladie, de ses tourments, de ses épreuves, du regard des autres, elle doit de son côté se confier aussi et parler de ce qui est arrivé à sa famille cet été et dont nul n’est sorti indemne, ni son père, ni sa mère, ni ses deux frères, ni elle. Personne n’est au courant au collège. Et Parker souhaite que cela reste ainsi. Peut-elle faire confiance à Sven si elle lui en parle ? Et lui peut-il lui faire confiance ? Un roman coup de cœur sur la naissance de l’amitié, sur la confiance (en soi et aux autres), sur la différence, sur le handicap… Avec de l’émotion, de l’action et beaucoup d’amitié. Non, pour une fois, dans la littérature ado, pas besoin de romance : l’amitié, c’est tout aussi beau, apaisant et réconfortant. Il ne faudrait pas l’oublier d’ailleurs.