Libraire à Sées une petite ville de 4500 habitants dans l’Orne en Basse-Normandie.
Ici, il y a des vaches, du cidre, du fromage, une toute petite gare et aussi une librairie, appelée L'Oiseau-Lyre en référence au poème Page d'écriture de l'un de mes idoles, Jacques Prévert.
Comment et pourquoi êtes-vous devenue libraire ?
Lucie Villy J’ai passé mon enfance et mon adolescence dans l’Orne, le nez dans les livres depuis mon plus jeune âge grâce aux lectures quotidiennes de mes parents (plusieurs albums CHAQUE SOIR, ils le soulignent très fort dès que nous en parlons !). Nous allions nous fournir, entre autres, à la librairie L’Oiseau-Lyre, à Sées, où la connaissance intime et pour autant distancée de ma personne par les libraires me fascinait. Comment pouvaient-elles déceler avec autant de précision les livres qui allaient me faire vibrer alors que nous ne nous côtoyions que quelques minutes par mois uniquement ?
Parlez-nous un peu de votre librairie et de votre équipe ?
L. V. Forte de cette fascination qu’avaient fait naître Christine et Armelle, libraires de L’Oiseau-Lyre, j’ai enchaîné avec un stage puis une alternance en librairie. Fraîchement diplômée, j’ai été embauchée à temps partiel, toujours à L’Oiseau-Lyre. Quelques mois et une pandémie mondiale plus tard est né le projet de reprise de la librairie. Aujourd’hui, cela fait plus d’un an que Christine et moi nous sommes associées pour reprendre la librairie tenue par Armelle Scharr depuis 1985. Nous avons créé un nouvel endroit pour accueillir cette librairie généraliste où nous avons à cœur de perpétuer le service de proximité si cher à notre clientèle d’habitués. Devanture bordeaux, sol en travertin, étagères en bois clair, le décor y est chaleureux comme nous essayons de l’être chaque jour !
Quel est votre livre fétiche ?
L. V. Je suis une lectrice très enthousiaste, ainsi j’ai de nombreux livres fétiches que je compare à des grigris porte-bonheur qui s’accumulent chaque année. J’en relis régulièrement des passages (surlignés, entourés, recopiés), regarde souvent leur couverture, admire leurs illustrations… Il serait difficile d’en dresser une liste exhaustive (et j’aurai l’impression de les trahir les uns et les autres) ainsi je cite ceux près de moi physiquement au moment où j’écris : Paroles de Prévert, Beauté de Hubert et Kerascoët, Contes de fesses de Benjamin Chaud et Cent millions d’années et un jour de Jean-Baptiste Andréa.