Ce roman fantastique, baigné de références mythologiques, met en scène deux jeunes femmes, puissantes et inspirées, dans un univers magique et résolument égalitaire. Terre de Brume se dévore du début à la fin ! Et réjouissons-nous, il y aura une suite ! Rencontre avec son auteure, Cindy Van Wilder.
À propos du Livre Cindy Van Wilder, l’auteure des Outrepasseurs et de Memorex (Gulf Stream), revient avec un roman de fantasy fabuleux ! Lors du Bouleversement, seize ans avant le début du roman, une brume mortifère s’est répandue sur l’univers de Terre de Brume. Les survivants peinent à trouver eau et nourriture, et sont attaqués par des monstres sortis de la brume. Nous rencontrons Hera, une jeune femme maîtrisant la magie de l’eau, et Intissar qui tire sa magie du feu et est capable de communiquer avec les esprits. Appelée par sa supérieure, elle découvre une créature prête à tout détruire sur son passage. Voilà nos deux héroïnes lancées dans des aventures périlleuses. Pour s’en sortir, elles devront faire preuve de courage, de ruse et d’abnégation.
PAGE - Terre de Brume est un roman fantastique parsemé de nombreuses références mythologiques. Comment l’idée de ce roman vous est-elle venue ?
Cindy Van Wilder – Au départ, Terre de Brume était un texte court, publié sur mon site. Il s’agissait d’un cadeau pour mes lecteurs et lectrices ; je suis assez proche d’eux sur les réseaux sociaux. Ce n’est que plus tard, quand Rageot m’a abordée et a évoqué l’idée d’écrire une quête de fantasy avec des héros qui évolueraient dans un décor mythologique, que j’ai repensé à cette nouvelle. Ce fut un bonheur de combiner ces deux univers puisque j’éprouve un grand amour pour la mythologie (grecque en particulier) qui a bercé toute mon enfance.
P. - Hera et Intissar sont deux héroïnes très fortes, rusées, intelligentes. Elles évoluent dans un univers où les femmes sont les égales des hommes. Était-ce une volonté de votre part de créer un univers égalitaire sur ce plan ?
C. V. W. – Oui, totalement ! On ne peut pas dire que la mythologie grecque soit très féministe, c’est même tout le contraire, surtout quand on voit le rôle que les femmes y jouent. J’ai voulu prendre le contre-pied de cette situation, comme j’aime le faire dans mes romans. Je me suis dit qu’on allait faire une réécriture d’Hercule, mais au féminin cette fois ! Je voulais mettre des femmes à l’honneur, les placer au premier plan et les imposer comme héroïnes.
P. - Il y aura une suite à Terre de Brume. Où en est le projet ?
C. V. W. – J’ai déjà fait le coup à un éditeur d’annoncer une trilogie pour une saga qui a finalement compté quatre tomes… donc on ne va pas trop s’avancer ! Normalement, il y aura deux tomes pour Terre de Brume. J’ai déjà commencé l’écriture du second et je peux dire que je m’amuse comme une folle !
P. - Vous êtes traductrice à temps plein. Comment cette activité s’articule-t-elle avec l’écriture ?
C. V. W. – Je ne suis pas du tout traductrice littéraire mais traductrice technique. Cette activité me sert au niveau linguistique et culturel. Quand on apprend une langue, on n’apprend pas seulement celle-ci, mais aussi toute la culture qui la sous-tend. Personnellement, c’est ce qui m’a accrochée dans ce métier, le fait de pouvoir découvrir d’autres cultures, d’autres manières de penser, d’autres modes de vie, que je n’aurais peut-être pas appréhendés de la même façon si je n’avais pas appris ces langues. Cela me sert donc indirectement au quotidien, dans l’inspiration, la pensée…
P. - Vous travaillez toujours en étroite collaboration avec votre éditeur. Que diriez-vous de votre rencontre avec les éditions Rageot ?
C. V. W. – Ça s’est très bien passé ! C’est une richesse extraordinaire de voir les différentes manières de travailler des éditeurs. C’est une très belle rencontre, à tous les niveaux, aussi bien humaine que littéraire ! Retrouver le genre de l’épopée fantastique, comme j’ai pu en écrire auparavant, était vraiment très plaisant.
P. - Comment avez-vous rencontré votre éditrice ?
C. V. W. – Je me souviens bien de notre première rencontre : Murielle Coueslan est venue au salon Les Imaginales à Épinal, en 2017. Je ne savais pas qui elle était quand nous nous sommes vues pour la première fois. Je l’ai abordée comme je le fais pour toutes les lectrices et tous les lecteurs. C’est ensuite que j’ai compris que c’était la directrice éditoriale de Rageot ! Très vite, le dialogue s’est enclenché autour de ce projet, entre quête de fantasy, héros et mondes périlleux. Voilà le résultat quelques mois plus tard.