Dans Les Super-héros n’existent pas (Frimousse), Ingrid Chabbert raconte l’histoire de Stan qui ne quitte jamais sa cape et son bonnet, jusqu’à ce qu’il apprenne de la bouche de son père que les super-héros n’existent pas. Cela met le petit garçon dans une colère folle, colère qui ne trouvera son apaisement qu’en la jolie personne de Lila, son amoureuse. Ici, l’histoire suggère qu’un super-héros peut se cacher en chaque enfant. On retrouve cette belle idée dans Le Livre des superpouvoirs. Si un caractère, un talent ou une passion sont très marqués, il n’en faut pas beaucoup plus pour que cela devienne un « superpouvoir ». Radhu a par exemple la particularité d’être très, voire trop calme, c’est donc un « supertranquille » qui a le pouvoir de faire ranger sa chambre par d’autres. Malin ! Le ton est souvent décalé et c’est l’humour qui caractérise ce titre. Les illustrations de Roland Garrigue sont vives et parfaitement dans le ton. L’humour est également présent dans Les Super-héros détestent les artichauts. Le titre prête à sourire, mais il s’agit d’un guide très complet, proposé par Sébastien Perez et Benjamin Lacombe. Phospho le super-héros se confie sur son quotidien, raconte sa vocation comme ses secrets. Du côté du texte, on trouve des extraits du journal intime de Phospho et des articles de presse, des tests, des jeux et également des contes. Graphiquement, on va de l’univers des comics au pop-art, en passant par le détournement d’affiches et de publicités. Benjamin Lacombe propose une variété d’approches visuelles étonnante. Notons enfin que de superbes doubles pages en 3D sont placées au centre de l’album.