Dire stop au harcèlement

S’il y a bien un sujet qui préoccupe les parents et les enseignants, c’est le harcèlement scolaire. Les ouvrages, documentaires ou fictions, qui traitent ce problème sont toujours plus nombreux. Deux nouveaux livres arrivent sur les tables : C’est quoi le harcèlement ?, chez Milan, et Quelque chose sur le cœur, chez Syros.

Dans l’ouvrage collectif illustré par Jacques Azam, C’est quoi le harcèlement ?, qui paraît aux éditions Milan, toutes les principales questions sur ce sujet sont abordées. Que ce soit le harcèlement scolaire, le cyberharcèlement, le harcèlement sexuel, chacune de ces notions est expliquée et décortiquée. Ainsi, on y retrouve les chiffres clés, les processus en œuvre chez les victimes comme chez les coupables, les conséquences psychologiques et judiciaires, des pistes pour s’en sortir. Il faut dire que ce sujet est large et touche énormément de personnes. Depuis plusieurs années, l’État français fait beaucoup pour faire cesser le harcèlement dans son sens le plus large. D’abord par des lois qui punissent aussi bien le cyberharcèlement, le harcèlement sexuel que le harcèlement scolaire, mais aussi par plusieurs campagnes de sensibilisation, la mise en place de numéros de téléphone gratuits d’écoute, 3018 ou 3020, ou encore par la mise en place de programmes spécifiques, notamment à l’école avec des élèves ambassadeurs à qui l’on peut s’adresser. C’est quoi le harcèlement ? donne toutes les explications nécessaires et montrent aux enfants qu’ils ne sont pas seuls. En ce qui concerne le harcèlement scolaire, c’est un élève sur cinq qui en est victime. Cet élève sur cinq, c’est par exemple Basile, le héros de Quelque chose sur le cœur d’Amélie Antoine, qui paraît aux éditions Syros. Lors d’une sortie à la piscine, Lucas, un camarade de classe de Basile, voit sur la poitrine de ce dernier une très grande cicatrice. Il décide de l’appeler Basilator le robot. Ce surnom deviendra le pire cauchemar de Basile puisque Lucas va l’utiliser sans répit. Et après les mots, ce sont les coups et les bousculades, les humiliations, les vols que Basile va subir. Amélie Antoine décrit très bien les rouages du harcèlement scolaire, l’escalade de la violence, la difficulté de parler. Mais également le silence des témoins, qu’ils s’agissent des élèves ou de l’école qui minimise le phénomène ou bien l’aggrave en n’agissant pas de la bonne manière. Basile, aidé de sa grande sœur, trouvera une solution pour stopper le harcèlement que Lucas lui fait subir. Et les lectrices et lecteurs, peut-être victimes, témoins ou coupables, pourront trouver dans ce roman des ressources pour combattre ce phénomène et surtout un espoir d’y mettre fin. Nous n’avons pas fini de parler du harcèlement, qu’il ait lieu dans la cour d’école, dans la rue, sur Internet. Mais ces deux ouvrages permettront peut-être de comprendre comment dire enfin « Non » ou « Stop ».