Entrez, entrez dans Le Bureau des histoires étranges, une nouvelle série de petits romans en provenance directe du Québec. Phénomènes paranormaux, fantômes, pièces sombres, monstres cachés : ces quelques histoires, aussi effrayantes qu’inquiétantes, vous obligeront à laisser la lumière allumée quand vous en serez à lire les dernières pages sous les draps !
Pour le plus grand bonheur, ou la plus grande frayeur des jeunes lectrices et lecteurs qui aiment se faire très peur, Le Bureau des histoires étranges, une nouvelle série de romans horrifiques, arrive sur les étagères des librairies alors que l’automne prend ses aises et qu’Halloween arrive à grand pas. Quatre courts romans, plusieurs auteurs et donc des styles différents. Un seul but : faire frissonner voire hurler de trouille ! François Gravel signe deux des textes : Ça leur apprendra à sortir la nuit et Les Vieux Livres sont dangereux. Dans ces deux romans, on retrouve un dénominateur commun : un adulte prêt à tout pour se débarrasser d’un ou plusieurs enfants. Dans le premier, deux amis se retrouvent poursuivis par un tueur d’enfants après avoir découvert « mystérieusement » (entendre par cela « phénomène paranormal ») une preuve d’un meurtre non résolu. Dans le second, un jeune élève est employé par le bibliothécaire de son école pour nettoyer et classer des vieux ouvrages mais se retrouve « mystérieusement » (comprendre à cause de quelqu’un) enfermé dans les sous-sols. François Blais signe Le Mystère du lac Adélard dans lequel deux amis partent près d’un lac hanté où ils découvriront un journal intime. Cette découverte les plongera dans une enquête qui se mêlera à leur quotidien. Quant à Jocelyn Boisvert, il signe Oiseaux de malheur, dans lequel une famille se retrouve attaquée par des oiseaux alors que leur voiture est tombée en panne et devient leur seul abri. Une thématique très hitchcockienne. Ainsi, chacun des auteurs impose son style et ses idées narratives, ce qui rend la collection riche et intéressante. Par exemple, dans Ça leur apprendra à sortir la nuit, les lectrices et les lecteurs naviguent entre récit, journal et rapports de police. De même, dans Le Mystère du lac Adélard, les points de vue des deux enfants sont ponctués par des extraits du journal qu’ils découvrent, des textos, des coupures de journaux. Et au-delà de l’écriture, cette collection offre de vraies histoires d’horreur et de suspense. Reprenant des thèmes classiques de la littérature d’horreur, sans tomber dans les clichés, les auteurs parviennent à renouveler le genre. Et surtout, à offrir des textes percutants dans un format court et efficace qui invite à se lire presque d’une seule traite.